I – DÉFINITIONS ET GÉNÉRALITÉS
1. La psychologie
Est une science dont le but est de décrire et d’expliquer sur
un mode vérifiable les conduites des êtres vivants. Elle vise
l’être vivant en tant qu’unité élémentaire, alors que la
sociologie a les mêmes buts mais visant les groupes sociaux.
Mais comme de nombreuses caractéristiques des individus
(conduites, comportements, traits etc.) sont déterminés par
les groupes sociaux et culturels, le cloisonnement entre les
deux est loin d’être étanche. Certains individualisent même la
Psychosociologie. Les conduites, objet d’étude de la
Psychologie, sont définies par la combinaison de pensées,
émotions et actes et la finalité de leur organisation. Elles
concernent en particulier deux domaines : les comportements
psychomoteurs et les fonctions psychologiques (perception,
apprentissage, mémoire, pensée, langage, motivations,
émotions).
La description et l’explication scientifiques des conduites
s’étayent sur un ensemble de techniques d’étude et de
théories.
2. La psychologie pathologique
Elle a pour objet l’étude des troubles mentaux, alors que la
psychiatrie s’intéresse surtout au sujet malade ou troublé. La
psychologie pathologique utilise ses connaissances du sujet
normal pour comprendre le fonctionnement du sujet malade.
3. La psychologie médicale
Science et pratique, elle a comme objet l’approche des aspects
psychologiques personnels et interpersonnels, en relation avec
la maladie.
Ces aspects psychologiques concernent de nombreux champs de la
médecine :
. les facteurs de causalité ou de prédisposition de la
maladie, en particulier des maladies psychosomatiques
1
(asthme,ulcère etc.), de la pathologie dite « fonctionnelle »
(répercussions somatiques d’un dysfonctionnement psychique).
. les réactions et l’adaptation du malade à la maladie et
aux thérapeutiques (déni, anxiété, dépression etc.),
déterminantes pour l’attitude du patient et l’évolution de la
maladie.
. les demandes d’ordre relationnel et affectif
concomitantes des symptômes médicaux, visant le médecin mais
aussi l’environnement du patient (famille, milieu
professionnel etc.)
. les multiples aspects relationnels : la relation
médecin-malade, les relations du malade et du médecin avec la
famille, du médecin et du malade avec la société
(représentations sociales de la santé etc.)
. La pratique du médecin, notamment les aspects subjectifs
de celle-ci (façons d’examiner, informer, de prescrire,
soigner, d’accompagner) ; la personnalité du médecin est un
élément central de sa pratique.
. une approche médicale globale de l’individu malade
intégrant les composantes biologiques, psychologiques,
psychosociales et historiques, par opposition à une médecine
technique d’un organe.
. le pouvoir médical, excessivement sollicité par la
société pour résoudre des problèmes sortant de son champ de
pratique (ex : enfants surdoués, délinquance etc.)
La Psychologie Médicale s’appuie sur différentes méthodes
(ex : Psychanalyse, Psychobiologie, Neuro-biologie, Ethologie,
Génétique etc.), la ou les méthodes choisies devant être le
plus scientifique possible pour l’approche des données
psychologiques.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire