la psychologie médicale

dimanche 5 janvier 2014
I – DÉFINITIONS ET GÉNÉRALITÉS

1. La psychologie

Est une science dont le but est de décrire et d’expliquer sur

un mode vérifiable les conduites des êtres vivants. Elle vise

l’être vivant en tant qu’unité élémentaire, alors que la

sociologie a les mêmes buts mais visant les groupes sociaux.

Mais comme de nombreuses caractéristiques des individus

(conduites, comportements, traits etc.) sont déterminés par

les groupes sociaux et culturels, le cloisonnement entre les

deux est loin d’être étanche. Certains individualisent même la

Psychosociologie. Les conduites, objet d’étude de la

Psychologie, sont définies par la combinaison de pensées,

émotions et actes et la finalité de leur organisation. Elles

concernent en particulier deux domaines : les comportements

psychomoteurs et les fonctions psychologiques (perception,

apprentissage, mémoire, pensée, langage, motivations,

émotions).

La description et l’explication scientifiques des conduites

s’étayent sur un ensemble de techniques d’étude et de

théories.

2. La psychologie pathologique

Elle a pour objet l’étude des troubles mentaux, alors que la

psychiatrie s’intéresse surtout au sujet malade ou troublé. La

psychologie pathologique utilise ses connaissances du sujet

normal pour comprendre le fonctionnement du sujet malade.

3. La psychologie médicale

Science et pratique, elle a comme objet l’approche des aspects

psychologiques personnels et interpersonnels, en relation avec

la maladie.

Ces aspects psychologiques concernent de nombreux champs de la

médecine :

. les facteurs de causalité ou de prédisposition de la

maladie, en particulier des maladies psychosomatiques

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(asthme,ulcère etc.), de la pathologie dite « fonctionnelle »

(répercussions somatiques d’un dysfonctionnement psychique).

. les réactions et l’adaptation du malade à la maladie et

aux thérapeutiques (déni, anxiété, dépression etc.),

déterminantes pour l’attitude du patient et l’évolution de la

maladie.

. les demandes d’ordre relationnel et affectif

concomitantes des symptômes médicaux, visant le médecin mais

aussi l’environnement du patient (famille, milieu

professionnel etc.)

. les multiples aspects relationnels : la relation

médecin-malade, les relations du malade et du médecin avec la

famille, du médecin et du malade avec la société

(représentations sociales de la santé etc.)

. La pratique du médecin, notamment les aspects subjectifs

de celle-ci (façons d’examiner, informer, de prescrire,

soigner, d’accompagner) ; la personnalité du médecin est un

élément central de sa pratique.

. une approche médicale globale de l’individu malade

intégrant les composantes biologiques, psychologiques,

psychosociales et historiques, par opposition à une médecine

technique d’un organe.

. le pouvoir médical, excessivement sollicité par la

société pour résoudre des problèmes sortant de son champ de

pratique (ex : enfants surdoués, délinquance etc.)

La Psychologie Médicale s’appuie sur différentes méthodes

(ex : Psychanalyse, Psychobiologie, Neuro-biologie, Ethologie,

Génétique etc.), la ou les méthodes choisies devant être le

plus scientifique possible pour l’approche des données

psychologiques.

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